Un an après … Où en sommes-nous ?

 

Un an après … Où en sommes-nous ? Tel était le titre de l’invitation lancée par notre groupe « STOUMONT DEMAIN « , groupe représentatif de la minorité au sein du conseil communal de Stoumont.

Une centaine de personnes a répondu à notre invitation ce vendredi 07 février aux Ecuries de la Reine à La Gleize. Cette première rencontre citoyenne se déclinait en quatre points ; la présentation du groupe, une description des différents organes communaux, le bilan de cette première année de législature ainsi qu’une situation de l’état des finances communales.

La décentralisation des pouvoirs ou en d’autres mots le transfert de compétences signifie que les pouvoirs centraux accordent plus de confiance et d’autonomie aux entités les plus proches des citoyens. La commune, premier échelon administratif du citoyen, se retrouve ainsi dotée de pouvoirs accrus dans des matières telles que l’état civil, l’aménagement du territoire, la sécurité, la propreté et salubrité publique, la gestion des routes, la distribution d’eau et ainsi de suite. Pour dire plus simple, ses compétences augmentent dans tout ce qui jalonne notre vie de tous les jours. Les citoyens que nous sommes se retrouvent ainsi aux portes de la gestion de leur environnement.

C’est donc ici que notre démarche prend tout son effet! S’il existe déjà des commissions citoyennes au sein de la commune telles que celles d’aménagement du territoire, du développement rural, de la nature et autres, aucune n’aborde la gestion propre de la commune. Nous appelons donc les citoyens  de notre commune à venir partager aussi leurs idées sur ce défi.

Faisant suite à la présentation des différents organes communaux ainsi que de leurs compétences qui a permis de remettre un peu de clarté dans les esprits, le bilan des quatorze mois écoulés depuis la nouvelle législature a montré que la plupart des points à l’ordre du jour des conseils communaux sont adoptés à l’unanimité ! La majorité des points de discorde se situe au niveau des finances. C’est donc ici que le bât blesse, la vision de la gestion financière est différente.

En quelques chiffres révélateurs, voici la situation financière de la commune de Stoumont ; la nouvelle circulaire budgétaire interdisant un mali au budget, nous retrouvons un boni d’un peu plus de 82.000 €. Un nouvel artifice budgétaire mis à la disposition des communes pour le budget sous le nom d’un poste nommé « crédit spécial des recettes préfigurant des dépenses non engagées à l’exercice » en d’autres mots on présume d’une surévaluation des dépenses au budget ( Il fallait y penser !) permet une recette aux environs de 80000 € pour le budget de Stoumont.. Si on laisse de côté ce tour de passe-passe, cela nous ramène déjà presqu’à l’équilibre. L’augmentation des taxes telles que l’IPP, le précompte immobilier, les secondes résidences, taxes de séjours et autres revues à la hausse cette année va chercher dans la poche des citoyens près de 300.000 € supplémentaires ! Nous voici maintenant sans cette rage taxatoire à un mali à l’exercice de 300.000 € . Si maintenant c’est cela que l’on appelle la rigueur budgétaire, je vais aller revoir mon français ! Selon la projection quinquennale du  centre régional d’aide aux communes, le CRAC, auquel la commune de Stoumont a fait appel, le résultat global sera  en négatif à partir de 2017. Fini le bas de laine ! Telle est la situation à venir en gardant la charge d’emprunt à l’identique par rapport à 2013 . Le montant des emprunts se terminant d’ici 2018 s’élève à 572000 €. Le budget 2014 prévoit des projets pour un montant de 2.000.000 € dont 650.000 € par voie d’emprunt ! 650.000 € rien que pour cette année !

Beaucoup d’incertitudes planent encore sur l’avenir. Le constat de crise économique est global. Jusqu’où iront le transfert des compétences (et des moyens) , la réforme des services de sécurité, des pensions et allocations de chômage ?

Devant ce constat qui semble si sombre, il nous appartient, il est même de notre devoir de réagir ! Ensemble, c’est-à-dire citoyens, majorité et minorité politiques, nous devons redéfinir les priorités pour notre avenir qui commence déjà demain. Le philosophe français Gaston Berger en a dit « Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et il dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer. »

Pour le groupe STOUMONT DEMAIN, Patrick SERVAIS